Après une hausse du prix du tabac importante l’année dernière, nos gouvernants ont, par une coïncidence étrange, redécouvert, en pleine crise de la dette publique, l’urgente nécessité de lutter contre le tabagisme. Une hausse de 6% est annoncée pour le mois d’octobre et encore une autre de 6% en 2012. Cela représente en moyenne 30 centimes par paquet à chaque augmentation.
Les buralistes craignent que cette hausse ne renforce la contrebande. Le lobby anti tabac s’insurge contre une augmentation jugée insuffisante rappelant que la consommation a crue 2% entre 2005 et 2010 malgré les augmentations successives.
On sait que les députés ont refusé, en décembre dernier, d’assouplir le quota de cinq cartouches d’achat de cigarettes à l’étranger (par véhicule) malgré la recommandation de Bruxelles et le risque de condamnation de la France par la Cour de justice des Communautés européenne pour entrave à la libre circulation des biens. L’annonce de Monsieur Fillon a été accompagnée de protestations d’usage que tous les moyens seraient mis en œuvre pour lutter contre la contrebande de tabac. Ce mantra gouvernemental ne dissimulera nullement la crainte des débitants de tabac de voir fleurir au coin des rues des parapluies remplis de cigarettes. Chacun sait que les promesses des politiques n’engagent que ceux qui y croient.
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